L’esport au Jeux olympiques, la consécration finale ?
L’esport au Jeux olympiques, la consécration finale ?
Le phénomène de l’esport nous vient tout droit du continent asiatique. Implanté depuis plusieurs décennies au Japon et en Corée, il a d’abord touché la Chine avant de déferler sur le monde entier.
Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent tous pour dire que l’esport est un sport. Mais plus encore, la reconnaissance du public occidental est aujourd’hui totale et personne ne pourrait remettre en cause que le jeu vidéo peut être un métier.
Autrefois cantonné au tournoi dans des bars ou des petites salles mal aérées, l’esport remplit aujourd’hui les stades et est une discipline pré-olympique, rien que ça.
Zoom sur un phénomène qui ne fait que débuter.
Des bars au stades en délire
Si durant les années 80 et 90 les petits tournois entre amis existaient déjà, on était encore loin de l’esport. Le phénomène prend forme à cette période avec des tournois à l’intérieur des salles d’arcades japonaises et coréennes. Bien entendu, à cette époque, rien n’est officiel et quelques amis peuvent se retrouver pour parier une tournée sur une partie de Street Fighter.
Il faudra attendre l’E3 de 1997 pour assister au premier véritable tournoi esport officiel. Organisé par Microsoft, c’est la voiture de John Carmack, légende du jeu vidéo qui faisait office de premier prix. Les petits événements s’enchaîneront jusque dans les années 2000 et avec l’essor d’Internet, l’intérêt n’a fait que croître depuis.
Pour preuve la construction prochaine d’un stade à Toronto pour la somme de 500 millions de dollars.
Des récompenses toujours plus élevées grâce à Internet
Si le premier prix de l’histoire de l’esport était une Ferrari, ce qui est tout de même une prime appréciable, les récompenses des plus grands tournois esport n’ont plus rien à voir avec cette échelle. C’est assez logique quand on connaît le chiffre d’affaires de la discipline qui s’élève à plus d’un milliard de dollars aujourd’hui.
Avec la démocratisation de la connectivité, les tournois esport peuvent débuter chez vous. Le nombre de participants, l’émulation que le tournoi procure et l’acceptation du jeu vidéo comme d’une activité quotidienne pour une grande partie des Français, tout cela participe à la bonne santé de l’industrie. Les prix montent proportionnellement avec la popularité de l’esport.
Comme de nos jours beaucoup de personnes jouent en compétitif grâce aux jeux en ligne, ils peuvent tout simplement se reconnaître dans les athlètes esport. Si les footballeurs sont adulés au Brésil, c’est bien à cause de la popularité du sport. Le même phénomène est en train de s’appliquer à l’esport.
Les jeux d’Asie comme terrain d’essai
Avec une notoriété toujours plus grande et une assise économique et sportive, l’esport a rapidement fait une entrée dans le monde des sports officiels et qui comptent. C’est au cours des Jeux d’Asie du Sud-Est en 2019 que la discipline est devenue un sport olympique.
Les Jeux d’Asie 2022 de Hangzhou verront eux aussi l’esport mis à l’honneur. Pas moins de 8 jeux allant de la simulation de football FIFA au jeu de combat comme Street Fighter V seront présents. Les désormais classiques League of Legends et autre DOTA 2 seront bien évidemment aussi de la partie.
Avec une telle reconnaissance en Asie et une popularité qui grimpe à une vitesse folle en Europe. La question de l’esport aux Jeux olympiques d’été fait de plus en plus jaser.
Si certains semblent réfractaires, il ne fait aucun doute que cela n’est qu’une question de temps.
Une nouvelle discipline hybride ?
La démocratisation de la technologie de la réalité virtuelle et des tapis de jeux permettant d’influer par nos mouvements dans le jeu pourrait être une nouvelle piste pour l’esport. Avec un système exigeant les mouvements réels du joueur, cela prendra encore une nouvelle dimension.
L’esport est réellement un sport requérant une dextérité, une capacité de concentration et une connaissance du jeu hors-norme. Le jeu en réalité virtuelle serait donc une nouvelle sous-discipline au sein du grand sport.
Une autre preuve s’il en fallait que l’avenir est radieux pour l’industrie comme pour les sportifs de la discipline.